Libéralisme économique et politique migratoire généreuse ont toujours fait bon ménage

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Il faut être de bien mauvaise foi pour ne pas reconnaître que les réactions populaires que nous observons en Europe ne sont que le fruit des politiques menées depuis 35 ans.

En France, par exemple, le FN était inexistant en termes de poids électoral jusqu’en début des années 80. Aujourd’hui, il pèse plus de 25% des voies. C’est aux élections de 1983 que le score du FN va littéralement exploser (voir ICI). Précisément au moment de l’abandon par les socialistes de la question sociale (au profit des débats sociétaux) et de leur conversion à l’économie de marché, puis au libéralisme. Du socialisme révolutionnaire eu socialisme d’accompagnement, en somme.

Quatennens à donc raison de cherche du côté des politiques libérales et de leurs effets délétères plutôt que de considérer qu’en 35 ans les Français sont devenus raciste et xénophobes. On pourrait ajouter que François Mitterrand a beaucoup fait pour favoriser l’émergence politique du FN, diviser durablement la droite et s’assurer deux septennats.

Le libéralisme économique ayant toujours été friand de mains-d’œuvre dociles et bon marché, il est favorable à une politique migratoire généreuse et à des frontières poreuses, mais pas pour les mêmes raisons que les no-border.

Pour autant, compte tenu de la situation sociale actuelle (8,8 millions de personnes sont sous le seuil de pauvreté, 6,5 millions de personnes inscrites à Pôle emploi, plus de 9% de la population active et 25% des jeunes au chômage, accroissement des contrats précaires, etc.), une véritable politique sociale, c’est-à-dire qui permet au plus grand nombre d’avoir un emploi  stable et correctement rémunéré, un logement décent et les moyens d’accéder aux loisirs et à la culture, n’est pas compatibles avec une trop grande générosité migratoire. C’est d’ailleurs ce que déclarais Georges Marchais, premier secrétaire du Parti communiste, le 6 janvier 1981 : « En raison de la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leurs familles, la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes. Il faut stopper l’immigration officielle et clandestine ».

J’aimerai bien Quatennens précise en quoi les politiques migratoires de Salivini et de Orban diffèrent de celle préconisée par Marchais il y a bientôt 40 ans ?

https://francais.rt.com/france/53766-macron-merkel-juncker-accouchent-orban-salvini-le-pen-adrien-quatennens