« Aujourd’hui est l’anniversaire du 11 septembre, événement qui a changé le cours du monde, particulièrement depuis que les États-Unis ont annoncé leur guerre contre le terrorisme, promettant de libérer le monde de celui-ci et d’apporter la liberté et la démocratie au peuple. Mais 17 ans plus tard, il apparaît que la lutte contre le terrorisme a répandu le terrorisme de par le monde au lieu d’y mettre un terme ». Le constat du Président libanais est amer, mais indiscutable et son pays paye un lourd tribut à cette pseudo guerre.
Les Us ont mis en œuvre le plan échafaudé 10 jours après le 11 septembre, c’est-à-dire à un moment où il était encore impossible de savoir précisément qui était derrière ces attentats.
Comme l’a révélé Wesley Clark – général 4 étoiles retraité des Forces armées des États-Unis, commandant du quartier général de l’OTAN en Europe de 1997 à 2000 – le 3 octobre 2017 lors d’une conférence donnée à Chicago, les États-Unis ont décidé 10 jours seulement après les attentats du 11 septembre – c’est-à-dire bien avant la conclusion de la moindre enquête internationale – d’envahir et de renverser les gouvernements de 7 pays en 5 ans : l’Irak, la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et l’Iran.
Mais Wesley Clark révèle également que Paul Wolfowitz, secrétaire de la défense des États-Unis sous George W. Bush et acteur majeur de la « guerre contre le terrorisme », nourrissait ce projet dès 1991 – soit 10 ans avant les attentats du 11 septembre. À l’époque n°3 du Pentagone, Wolfowitz avait dit à Clark : « nous avons 5 ou 10 ans pour nettoyer tous ces régimes dévoués à l’Union soviétique, Syrie, Iran, Irak, avant que la prochaine super-puissance n’émerge pour nous défier. » (voir ICI)
Un projet délirant élaboré alors que le mur de Berlin était tombé en novembre 1989 et que l’Union soviétique s’était disloquée au cours des années 1990 et 1991 (l’appellation « URSS » cessera le 26/12/1991).
En fait de « guerre contre le terrorisme », les États-Unis ont profité du 11 septembre pour mettre à feu et à sang le Moyen-Orient, provoquant des centaines de milliers de morts, des millions de réfugiés et une crise migratoire sans précédent qui déstabilise également l’Europe, pour conserver leur hégémonie dans un monde qui avait vu s’effondrer le bloc communiste.
Les buts de guerre des États-Unis n’étant pas de « lutter contre le terrorisme », de « libérer le monde » et d’« apporter la liberté et la démocratie », comment s’étonner du constat de Michel Aoun ?
Citoyen Ordinaire 