Quand la fabrication du consentement prend la forme du divertissement

arton87400

Yann Barthès est un pseudo journaliste/amuseur né à Canal+, qui ne cessait à l’époque de railler la ringardise réactionnaire de TF1, mais qui n’a pas hésité à rejoindre le groupe Bouygues pour un meilleur salaire.

Il est de ces personnalités médiatiques qui véhiculent l’idéologie dominante l’air de rien et, surtout, sous couvert d’humour, ce qui la rend particulièrement désirable. De ce point de vue, Yann Barthès est particulièrement prévisible :

  • Les migrants ? Une chance pour la France, forcément.
  • Les gouvernements eurosceptiques ? Réactionnaires, populistes, voire fascistes, forcément.
  • Les questions sociétales de notre époque (mariage pour tous, PMA/GPA, etc.) ? Des thèmes progressistes, forcément.
  • Leurs opposants ? Des réacs fascistes, forcément.
  • Marine Le Pen et le RN ? La menace fasciste, forcément.
  • Mélenchon, Michel Onfray et ces personnalités de gauche qui critiquent l’idéologie dominante, l’Union européenne libérale ou encore la politique israélienne ? Des rouges bruns, forcément.
  • Ceux qui critiquent la politique de l’État hébreu et/ou le sionisme messianique ? Des antisémites, forcément.
  • Poutine, Bachar El Assad ? Des dictateurs qui assassinent leurs opposants et asservissent leurs peuples, forcément.
  • Les États-Unis ? Le camp du bien, forcément.
  • Barack Obama ? Le bon président américain, forcément.
  • Donald Trump ? Le mauvais président américain, forcément.
  • Etc.

Pour lui, comme pour l’idéologie dominante actuelle, le monde se divise en deux camps : les progressistes d’un côté (ceux qui pensent comme lui, voit=r ci-dessus) et les populistes, réactionnaires, fascistes, de l’autre. Vues comme ça, les choses sont simples. Simplistes.

Le problème n’est pas ce qu’il pense; Il a parfaitement le droit. Le problème est :

  • La façon dont il véhicule, l’air de rien, cette idéologie sur les ondes.
  • La façon dont il disqualifie ceux qui ne pensent pas comme lui.
  • Le refus idéologique de tout débat, de toute dialectisation, tout en s’affirmant défenseur de la liberté d’expression, forcément.

Un bon petit soldat très représentatif du totalitarisme soft de notre époque.

https://www.legrandsoir.info/quotidien-entre-rires-et-parodies-un-travail-de-fourmi-tres-reflechi-dans-la-desinformation.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook