Gilets jaunes, une révolte citoyenne spontanée qui ébranle le système

cover-r4x3w1000-5beeb373d483c-carte-gilets-jaunes

Le mouvement des gilets jaunes débute en réaction à la hausse des carburants. Cependant, tout observateur lucide se rend rapidement compte qu’il ne s’agit là que de la goutte qui fait déborder le vase. Un vase rempli d’une colère sourde dont je n’ai eu de cesse d’écrire sur les réseaux sociaux qu’elle allait inévitablement exploser d’une façon ou d’une autre, mais très probablement hors des partis politiques traditionnels tant les Français ont perdu confiance en eux (cet aspect est d’ailleurs un des nombreux éléments constitutifs de cette colère).

Les politiques, les journalistes et autres intellectuels chroniqueurs de la vie politique et sociale de la France ne semblent pas comprendre, à de rares exceptions près (voir ICI le remarquable article de Régis de Castelnau) ? Éclairons leur lanterne en leur en rappelant les causes du mouvement :

  • À cause du référendum de 2005
  • À cause du CICE
  • À cause de l’évasion fiscale
  • À cause de l’optimisation fiscale
  • À cause de la fraude fiscale
  • À cause de l’art 123 de Lisbonne
  • À cause de la fermeture des écoles
  • À cause de la fermeture des hôpitaux
  • À cause de la fermeture des maternités
  • À cause de l’affaiblissement organisé des services publics
  • À cause des retraites
  • À cause des 10% de chômage institutionnalisé
  • À cause des temps partiels, seule alternative au chômage de masse
  • À cause de nos enfants dont 25% sont au chômage
  • À cause des 2 millions de personnes qui touchent le RSA
  • À cause des 5 millions de personnes bénéficiaires de l’aide alimentaire (contre 2,8 millions en 2008)
  • À cause des 8,8 millions de personne sont sous le seuil de pauvreté (à 60% du revenu médian)
  • À cause des 7 millions de ménages en situation de précarité énergétique
  • A des 6,5 millions de personnes sont inscrites à Pôle emploi
  • À cause du doublement du nombre de séniors pauvres entre 2000 (5%) et 2016 (10%)
  • À cause des 5,3 milliards d’euros non versés à des ayants droit au RSA
  • À cause du fait que le nombre de millionnaires et le montant des dividendes versés aux actionnaires sont le plus élevés d’Europe
  • À cause de la destruction de notre tissu industriel
  • À cause de 60 ans de trahison des politiques
  • À cause de 26.000 euros de maquillage de Macron dans les 3 premiers mois du quinquennat
  • À cause des pesticides, fongicides, herbicides, glyphosate, etc.
  • À cause du sauvetage permanent des banques
  • À cause des autoroutes et aéroports bradés
  • À cause de la réintégration forcée à l’Otan par Sarkozy et de son maintien par ses successeurs

file-28

  • À cause des déchets plastiques, microparticules dans l’air, déforestation, massacre des grands animaux dont on nous rend responsables alors qu’ils sont le fruit des politiques (voir ICI, par exemple)
  • À cause des additifs alimentaires, des perturbateurs endocriniens
  • À cause du bétonnage sans fin
  • À cause de l’accaparement des terres
  • À cause d’un système qui pousse nos petits agriculteurs au suicide
  • À cause des 90 milliards de dividendes versés, dont une grande partie à l’étranger
  • À cause des guerres entretenues pour le compte de pays tiers
  • À cause de la mise à feu et à sang du Moyen-Orient
  • À cause du non-respect de la souveraineté des États et de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes
  • À cause de l’UE, et de l’océan de problèmes et pillages qu’elle organise
  • À cause d’un mondialisme dogmatique qui met en concurrence des pays ou le salaire à 30 euros avec les nôtres
  • À cause d’un système qui impose nos productions et exonère les produits venus de l’autre bout de la planète à coup de cargos ultra-polluants
  • À cause du kérosène des avions exonérés de TVA, TIPP/TIC, taxe carbone, etc.
  • À cause d’un système qui prétend être inquiet du bouleversement climatique, mais qui organise l’importation de bœufs américains piqués à la chimie lourde (voir ICI, par exemple)
  • À cause d’un « chef de l’état » préoccupé par sa piscine et sa vaisselle quand le pays est en souffrance
  • À cause d’une précarité organisée et entretenue (voir ICI, par exemple)
  • À cause de 60 ans de trahison et corruption d’une caste politique vendue à l’UE et au mondialisme
  • À cause des mêmes qui se goinfrent sur notre dos, piochant à larges mains et poches dans les comptes du pays
  • À cause d’un pays qui n’en peut plus et qui y voit clair en dépit de journalistes qui s’évertuent à cacher tout cela, mangeant à la même gamelle, la nôtre !
  • À cause de l’argent roi et du veau d’or qui a pris le pas sur la vie
  • À cause d’une infinie corruption généralisée
  • À cause d’une anti-élite mondialiste qui vend le pays en échange de leur petite carrière
  • À cause de leur déconnexion du pays réel (voir ICI, par exemple)
  • À cause de leur médiocrité
  • À cause de leur soumission

file1Alors, bien entendu, les profiteurs de ce système n’ont qu’une idée en tête : le discréditer. De Jean Quatremer, correspondant européen de Libération qui qualifie le mouvement de « beaufs largement d’extrême droite » (voir ICI) à BHL qui les assimile à des fascistes (voir la photo des émeutes du 6 février 1934, symbole du fascisme français, choisie pour illustrer son article ICI), en passant par les journalistes de BFM TV et autres CNews qui focalisent leur attention sur les casseurs relayant opportunément les propos de Macron et de ses ministres, tous sans exception ou presque témoignent de la trouille que ce mouvement leur inspire. C’est vrai, quoi, des fois qu’ils perdent leurs privilèges…

Alors oui, il y a de tout chez les gilets jaunes, des hommes, des femmes, grands, des petits, des blancs, des blacks, des beurs, des gens de droite, de gauche, du centre, des apolitiques, des pacifistes, des qui veulent en découdre, des cons, des moins cons et bien sûr des casseurs qui s’infiltrent pour casser… Bref des Françaises et des Français. Et c’est bien ça qui fait peur : le rassemblement spontané de personnes au-delà des clivages politiques et des origines de toutes sortes pour dire : ÇA SUFFIT !

Espérons, comme le pense Jean-Claude Michéa, que le mouvement ne s’arrêtera pas.