Critique le fonctionnement de l’Union européenne revient à être immédiatement qualifié d’« eurosceptique », voire d’anti-européen. Pourtant, il convient de distinguer l’Europe en tant que continent, qu’espace géographique, historique et politique de l’Union européenne qui est l’organisation administrative, juridique et politique de ce continent. On peut être partisan de l’Europe au sens d’une alliance et de coopérations fortes entre les pays du continent sans pour autant souscrire à son actuelle organisation actuelle dans le cadre de ce que l’on nomme « union européenne ».
C’est mon cas.
Je crois en effet que le continent européen et les pays qui le composent – y compris la Russie – (l’Europe de l’Atlantique à l’Oural pour paraphraser de Gaulle) ont vocation à être un leader mondial de premier plan. En revanche, alors que j’étais favorable au projet d’Union européenne à ses débuts, j’y suis aujourd’hui totalement opposé depuis que j’ai compris qu’il s’agit d’un projet anti-démocratique d’une part et qu’il est clairement rejeté par les peuples d’autre part.
Dans cet interview, Olivier Delorme nous propose une solide analyse du caractère anti-démocratique de l’actuelle Union européenne. Concernant le devenir de cette union trompeuse et la façon d’en sortir, je retiens cette phrase :
« Dans ces conditions, la sortie de l’UE ne peut être ni de droite ni de gauche. Elle est juste nécessaire pour pouvoir refaire de la politique. On ne saurait attendre d’elle qu’elle prédétermine les choix qu’il reviendra, ensuite, aux électeurs de trancher, entre projets concurrents. Elle est seulement indispensable pour rouvrir le champ des possibles. Car si l’on ne peut être certain que les politiques suivies après la sortie seront “de gauche”, on l’est en revanche que, sans la sortie, elles seront de plus en plus “à droite”. Et pour que la sortie devienne possible, il faudra bien créer les conditions d’un rassemblement majoritaire groupant, dans l’arc démocratique, des gens de gauche et de droite qui ne sont pas d’accord sur l’après, mais qui jugent indispensable qu’il y ait un après – comme cela s’est passé au Royaume-Uni. »